Tripoli expose la variete des experiences soufies

Tripoli, 12 fév (APS) - Les expériences soufies présentées à Tripoli, au deuxième colloque sur le soufisme, sont aussi variées que les branches d’un arbre ou ses fruits à cueillir par les adeptes et les chercheurs dévoués dans cette voie de l’islam.

Sous l’égide de l’Association mondiale de l’appel islamique (AMAI), cette rencontre réunit 750 cheikhs, muftis, enseignants et chercheurs musulmans en provenance de 66 pays et représentant 90 ordres mystiques d’obédience soufie.

Organisé au QG de l’AMAI, ce colloque se tient autour du thème ‘’Recommandez-vous mutuellement sur le chemin de la vérité’’. Il prend fin dimanche. La première édition s’est tenue en 1995 sur l’unité du monde musulman.

‘’Le soufisme est l’école des états d’âme, du cœur et de l’élévation d’esprit pour que le croyant ne soit pas prisonnier de son corps. Les dirigeants spirituels adorent Dieu et ce sont eux les soumis qui ne peuvent être adeptes du matérialisme’’, avance le professeur Moubarak Amin.

D’autorité, le professeur d’université Ibrahim Gowel a tenté de recadrer l’égo des uns et des autres qui commençaient à se montrer susceptibles, en faisant prévaloir l’aura de leurs saints-patrons ou l’auréole d’un maître soufi oublié par le colloque.

Sur un élan nationaliste, Sheikh Mahmoud Ashour fait son portrait du soufi tel qu’il l’a connu dans son pays. ‘’Quand nous présentons les soufis qui ont marqué leur temps, n’oublions pas l’imam Derviche et son combat contre la colonisation du Soudan. L’expérience soudanaise mérite d’être vécue et partagée par le monde soufi.’’
‘’Le soufisme appelle à la pureté de l’âme et pose des principes intellectuels, politiques, religieux et moraux. (…) L’homme est confronté à ces questions d’ordre idéologique qui sont d’une très grande importance dans la voie soufie’’, a enseigné le professeur Gowel, comme pour remettre des égarés sur le droit chemin.
‘’Nos principes de l’islam, nous devons nous les remémorer et nous en servir pour protéger les sociétés islamiques’’, a poursuivi cet universitaire connu des étudiants sénégalais en Libye.

De son côté, Abdoul Halim al-Azmi délivre sa leçon de tolérance : ‘’Le soufisme est une reconnaissance mutuelle et une sagesse divine. Cette voie fonde le respect des différentes croyances (…). Les cheikhs ont évolué loin de l’extrémisme, du terrorisme pour préserver les peuples musulmans et les insérer dans la paix’’.

Jeudi, le khalife El-Hadj Moustapha Cissé, désigné pour parler au nom de l’Afrique à l’ouverture du colloque mondial sur le soufisme, a appelé les participants à travailler sur une proposition de mise en place d’un conseil international des branches soufies du monde.

Envoyé spécial : Serigne Adama Boye
http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=76823

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