Initiation au Soufisme par Éric Geoffroy, nominé aux «Book of the Year» par Foreword Magazine

Initiation au Soufisme nominé aux « Book of the Year » par Foreword Magazine

La traduction anglaise d’"Initiation au Soufisme" a été nominée aux Etats-Unis en tant que « Book of the Year » par Foreword Magazine dans la catégorie Religion. Représentant plus de 350 éditeurs, les nominés ont été sélectionnés parmi 1400 titres en 56 catégories. Le prix sera annoncé en juin 2011, lors de la session annuelle de la ALA (American Library Association) à la Nouvelle Orléans.


Introduction to Sufism: The Inner Path of Islam

English translation of Initiation au Soufisme, published by World Wisdom, Bloomington (IN), 2010, 240 p.

Publisher’s presentation :
This, the first book in English from an authority on Sufism, Éric Geoffroy, introduces Sufism from many angles and from its origins up to the present day. Geoffroy sees Sufism as a unique lens through which we can view the spirituality that lies behind the forms of Islam. Having its source in the Koran and in the prophetic Tradition, Sufism’s goal is to deliver practitioners from the negative human passions, and the illusions, that beset them. This book covers the history of Sufism from its earliest days up until our own times, touching on the many significant people, practices, ideas, and controversies that have shaped it. It also highlights Sufism’s universal aspects, which are a powerful antidote to various fundamentalisms. Geoffroy’s special treatment of the subject balances the voices of long ago (e.g. Ibn ‘Arabī, Rūmī, Hallāj, and Ghazzālī) with many contemporary voices to cover a remarkable scope of topics essential to a full understanding of authentic Sufism. The work concludes with the prospects for contemporary Sufism and with its increasing role in the West.

Translator’s Foreword excerpt :
Both seekers and scholars will find that this book, besides being wide-ranging and well researched, has a rare attribute: by articulating so well the disputes between the scholars of the letter of the divine Law and Sufis, and then between different currents within Sufism itself, Dr. Geoffroy has given us a book that lends itself like few others to discussion and debate. We can easily imagine lively conversations, whether in college classrooms or in readers’ living rooms, framed by the contents of this volume.
Roger Gaetani, co-editor of Sufism: Love and Wisdom.

surse: 
http://www.institut-du-soufisme-de-france.fr/Initiation-au-Soufisme-nomine-aux-Book-of-the-Year-par-Foreword-Magazine_a1331.html
http://www.eric-geoffroy.net/Introduction-to-Sufism-The-Inner

L’exemplarite des maitres mystiques d’Ibn Arabi a l’Emir Abdelkader



L'Emir Abdelkader
Être musulman est une chance et un privilège incomparable.
Il est plus que bénéfique, en tant que musulmans, de redécouvrir nos grands maîtres mystiques, véritables guides et éducateurs, pour prendre du recul, vivre raisonnablement, sereinement et honnêtement, sans se laisser perturber par les fracas du monde, ceux des dérives matérialistes et celles des intégristes. A mille lieues du modèle marchand déshumanisant, ou de l’instrumentalisation politicienne de la religion, gardons vivants notre mémoire, nos valeurs morales et notre patrimoine éthique et spirituel.

Etre vertueux
Au coeur de la civilisation musulmane, ils sont d’éminents soufis, depuis 15 siècles, à avoir adopté un mode de vie lié à l’essentiel: l’approfondissement du sens islamique de l’existence, fondé sur le licite et l’entraide. Notre nourriture, nos vêtements, nos paroles et nos actes, nos biens, doivent avoir une base licite. Croire c’est être vertueux, se garder de toute action immorale et penser à autrui nécessiteux. Dans ce sillage, la vie mystique est la plus haute. Elle s’attache au vrai et non pas à l’éphémère et aux ambitions démesurées.
Ibn Arabi, selon la plupart des soufis, est un des grands visionnaires mystiques de l’Islam. Le plus grand des maîtres: el-Cheikh el-Akbar. Il est celui qui a vécu et pensé intensément le Divin, la prophétie, les saints, l’universel, l’ouverture foncière sur le vrai sens de la vie tourné vers l’au-delà et le comportement licite et juste en ce bas monde, pour mériter l’élévation. Le Coran rappelle que l’existence est une question sérieuse. Les hypocrites, les dénégateurs et les injustes sont les perdants. Chaque croyant doit faire son examen de conscience pour se conformer à une vie sage. Les maîtres spirituels sont des guides en la matière.

L’émir Abdelkader Al Djazaïri, notre modèle
Attitude de vie exprimée en des centaines d’ouvrages, dont le chef-d’oeuvre Le Livre des illuminations spirituelles de La Mecque, Kitab al futuhat al makiya, est un immense et magnifique texte de près de trois mille pages pour comprendre ce que sont les valeurs religieuses et la vertu musulmane. L’Emir Abdelkader Al Djazaïri, notre modèle, grand maître du bel agir, al-Ihsan, pour la première fois, au XIX e siècle, a fait éditer nombre des manuscrits d’Ibn Arabi, qui étaient oubliés à Konya en Turquie, dans la bibliothèque de la Zaouïa d’un autre grand soufi Djalal Din Rumi.
C’est un signe du génie algérien et de l’attachement du peuple aux valeurs spirituelles et à la connaissance que d’avoir fait revivre cette oeuvre. Les grands maîtres soufis, comme l’Emir Abdelkader, Abderrahmane Thaâlibi, Ahmed Benyoucef, Abu Medyan et Ahmed Tidjani, et tant d’autres, furent d’exemplaires savants, patriotes et éducateurs hors pair, rempart contre les dérives de toutes natures, les idolâtres, les envahisseurs, les despotes et les corrompus.
A notre époque si trouble, perturbée par la logique déshumanisante du marché et la lutte pour les biens éphémère de ce monde, il est plus que salutaire de se souvenir de ces figures spirituelles musulmanes, d’Ibn Arabi à l’Emir Abdelkader, qui s’attachent au Vrai, à l’éternité et à la sagesse, sans tourner le dos au monde, car leur sens des responsabilités, leur amour de la patrie et le sens du bien commun, étaient une noble réalité. Ibn Arabi et l’Emir Abdelkader, en sachant qu’être musulman est une chance et un privilège incomparable, posent le respect de la dignité des Hommes et l’égalité universelle des êtres comme essentielle. La différence entre les êtres se situe pour eux autant au niveau de la foi que des actes, entre ceux qui ont commis de mauvaises actions et ceux qui en ont accompli de bonnes. La communauté des musulmans, l’Umma, est la meilleure de toute l’humanité, à condition qu’elle pratique la commanderie du bien. Ces deux maîtres ajoutent que l’intercession de la Miséricorde divine n’est pas exclusive, tout en s’adressant d’abord aux musulmans; car ce sont eux les croyants, lorsqu’ils sont sincères, suivent le Sceau des prophètes sur la base de l’adoration pure du Dieu Unique, ne vivent que de biens licites et pratiquent l’entraide. Par le bel agir, l’ihsan, et par la prime nature, la Fitra, l’être humain croyant porte en lui la possibilité de participer à l’élévation de la condition humaine et de recevoir la miséricorde.
Ibn Arabi a exprimé sa vision de la responsabilité humaine avec clarté: «O toi qui cherches le chemin qui conduit au secret, reviens sur tes pas, car c’est en toi que se trouve le secret tout entier». Mais le soi ne peut être positif que s’il s’installe dans l’entraide et l’ouvert: «L’idole de tout homme, c’est son ego.» Mettre fin à l’égoïsme et à l’illicite devrait être une des premières exigences des êtres de foi. L’Emir Abdelkader a donné l’exemple en matière de droiture et de justice. Etre équitable, généreux, pratiquer la solidarité n’est pas un acte anodin: c’est l’acte salutaire qui permet de s’approcher de la vérité.

Le coeur et la raison
Dans un célèbre passage, spiritualiste, Ibn Arabi évoque le dépassement des différences: «Mon coeur est devenu apte à recevoir tous les êtres, c’est une prairie pour les gazelles et un temple pour les priants, une maison pour les idoles, et la Kaaba de ceux qui en font le tour, les tables de la Torah et les feuillets du Coran. Je pratique la religion de l’amour (...) Partout c’est l’amour qui est ma religion et ma foi.». La vie et l’oeuvre de ce mystique universel illustrent l’élévation de la foi en Islam, qui ne dilue pas les différences culturelles et cultuelles, mais les respecte. Ibn Arabi et l’Emir Abdelkader appellent l’être humain à l’humilité et au licite, comme voie essentielle, pour accéder à la paix de la conscience et la compréhension de la destinée. Le comportement juste, vertueux, honnête, optimiste, permet de répondre à ce qui est attendu de l’être humain. Il s’agit d’approfondir notre humanité et d’accéder à la sagesse, dans la vigilance, en sachant que la vie est une mise à l’épreuve. Le cheminement pour devenir pleinement vertueux s’accomplit par le raisonnement et la foi, deux dimensions liées. La rencontre, rapportée entre deux grands figures de la civilisation musulmane, en l’occurrence Ibn Rochd (Averroès) et Ibn Arabi, originaire de Murcie, est, à ce sujet, fort significative: «Je me rendis un jour, à Cordoue, chez le cadi Abû I-Walîd Ibn Rochd [Averroès]; ayant entendu parler de l’illumination que Dieu m’avait octroyée, il s’était montré surpris et avait émis le souhait de me rencontrer. Mon père, qui était l’un de ses amis, me dépêchera chez lui sous un prétexte quelconque. A cette époque j’étais un jeune garçon sans duvet sur le visage et sans même de moustache. Lorsque, je fus introduit, il [Averroès] se leva de sa place, manifesta son affection et sa considération, et m’embrassa. Puis il me dit: «Oui.» A mon tour, je dis: «Oui.» Sa joie s’accrut en voyant que je l’avais compris. Cependant, lorsque je réalisai ce qui avait motivé sa joie, j’ajoutai: «Non.» Il se contracta, perdit ses couleurs, et fut pris d’un doute: «Qu’avez-vous donc trouvé par le dévoilement et l’inspiration divine? Est-ce identique à ce que nous donne la réflexion spéculative?» Je répondis: «Oui et non; entre le oui et le non, les esprits prennent leur envol, et les nuques se détachent!»» Par la réponse d’Ibn Arabi, on comprend que l’intuition de l’âme, la sensibilité du coeur, la foi sont d’un autre ordre que la raison qui la complète. La foi dépasse la raison, notamment en ce qui concerne la possibilité de l’accès à la sagesse et le rapport à l’invisible, à l’au-delà. D’où le «non». Sans que la raison soit réfutée, d’où le «oui et non». Dans ce débat se résument tous les enjeux du rapport vital entre la foi et la raison, la logique et le sens. Le coeur, temple de la foi, élève l’âme, la raison, outil dont est doté l’humain, élève la condition humaine. Chacune vise à sa manière l’élévation. L’acte de penser n’est pas opposé à celui de croire. Ils sont complémentaires, ayant pour tâche tous deux de prendre conscience des devoirs et des droits humains, et de les mettre en relation, de manière à garder une perspective objective sur le sens de l’existence. Averroès et Ibn Arabi considèrent que s’ouvrir au monde dans la vigilance est le bon moyen de connaître les créatures: par l’oeuvre d’art, on connaît l’artisan, le Créateur. Il s’agit de dépasser les limites et les conditions imposées par la subjectivité. Une vie qui n’est pas basée sur le licite et l’intérêt général est une vie gâchée.

Des hommes exemplaires
Averroès et Ibn Arabi montrent que non seulement le Coran invite à la connaissance, mais encore qu’il en fait une condition pour que les musulmans soient des hommes exemplaires. Assumer dans le monde nos responsabilités est impératif, en consolidant la foi au Dieu Unique, le Créateur qui, par le Coran, a révélé sa Parole, son dernier avertissement. Le Rappel pour la dernière phase de l’histoire de l’humanité. La pensée d’Ibn Arabi, comme celle de l’Emir Abdelkader, et tous les maîtres de l’Ihsan, est d’actualité; elle aide à faire face à la nécessité de vivre de manière vraie, responsable, juste. Pour Averroès, la raison est essentielle. Pour Ibn Arabi la vraie connaissance concerne l’invisible, l’au-delà, sans nier la valeur du rationnel. La foi et la raison liées devraient permettre de préserver l’être humain de tout acte déraisonnable et illicite. L’accueil de la raison, de l’universel et la recherche du permanent plutôt que l’éphémère, sont des actes clés. Raisonner c’est accueillir le risque du vivre, l’étrangeté de la vie, de manière responsable, en faisant le lien. Une raison qui n’est pas hospitalière aux secrets du coeur et à l’au-delà du monde, qui ne fait pas le lien, est en rupture avec ce qui est requis de la Révélation et de la condition humaine. La conscience de tout musulman doit être guidée par la crainte de Dieu et la recherche réfléchie du bien commun, telle est la leçon qu’Ibn Arabi et l’Emir Abdelkader et tant de maîtres soufis ont léguée.
Ibn Arabi, conscient du degré spirituel qu’il avait atteint, avait pour souci de maintenir vivant un point de contact entre la raison et la foi, entre le visible et l’invisible. Il s’agissait, pour ce pôle de la connaissance mystique, d’approfondir la foi, afin de rester en communication avec le Prophète (Qsssl). La foi comme acte de confiance et l’acte de raisonner comme comportement que l’on doit prendre pour assumer la vie. Il était un mystique pris par le souci de suivre les traces du Prophète (Qsssl), le modèle par excellence, l’Homme total. 

Les nombreux maîtres soufis algériens, maîtres de l’heure, fondateurs et insurgés, à travers les siècles, à l’image héroïque de l’Emir Abdelkader, qui ont combattu pour défendre la communauté, l’éclairer et l’éduquer sur le chemin de la droiture et de l’esprit chevaleresque, ont oeuvré avec abnégation. Ibn Arabi l’Andalou, était l’un deux, sillonnant le Maghreb, échangeant avec ses frères soufis et enseigna à Béjaïa et Tlemcen au XIIe siècle. Cet héritage spirituel, d’Ibn Arabi à l’Emir Abdelkader, dont le fondement est le Coran, Rappel révélé pour la dernière phase de l’histoire de l’humanité, et la Sunna, première mise en oeuvre, est l’alpha et l’oméga de tout vrai croyant. Source d’inspiration pour garder confiance en soi et forger une société juste, forte et digne, face aux défis éthiques de notre temps.

(*) Professeur des Universités
www.mustapha-cherif.net
Mustapha CHÉRIF (*)

sursa: http://www.lexpressiondz.com/article/8/2011-03-24/87522.html

Aïd Al Mawlid Annabaoui. Cérémonie religieuse à la Zaouia Qadiriya Boudchichiya


En commémoration de l'Aïd Al Mawlid Annabaoui, la Zaouia Qadiriya Boudchichiya
a organisé, mercredi soir [NB article publié le : 18.02.2011], une grande cérémonie
religieuse au siège de la Zaouia à Madagh, dans la province de Berkane.




Lors de cette veillée religieuse, à laquelle ont assisté des milliers de visiteurs,
adeptes et mourides de la Zaouia en provenance de différentes régions du
Royaume, ainsi que de plusieurs pays, des versets du Saint Coran ont été
récités et des louanges au Prophète Sidna Mohamed déclamés.

Placée sous le signe Pour la consécration des valeurs de cohésion et d'unité,
la soirée a été aussi l'occasion pour montrer et expliquer la portée et la
signification profonde de la commémoration de l'Aïd Al Mawlid Annabaoui.

A l'issue de cette cérémonie religieuse, l'assistance a imploré le Tout-Puissant
d'accorder santé, longue vie et gloire à S.M. le Roi Mohammed VI,
Amir Al Mouminine, et de combler le Souverain en la personne de SAR
le Prince Héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid
et de l'ensemble des membres de l'illustre Famille Royale.

Des prières ont été également élevées au Tout-Puissant de répandre sa Sainte
miséricorde sur feu S.M. Mohammed V et feu SM Hassan II et de les accueillir
dans son vaste paradis.

La Zaouia Qadiriya Boudchichiya, rappelle-t-on, a organisé à l'occasion de
l'Aïd Al-Mawlid Annabaoui la 5e rencontre mondiale du soufisme sur le thème
Les aspects éthiques du soufisme : Pour une civilisation de valeurs.

Les exposés faits lors de ce colloque ont traité notamment de L'éthique dans le
Coran et la Sunna, Les expériences soufies passées et présentes de réformes
éthiques au Maroc, Le soufisme face au problème de notre siècle : Entre action
et inaction, Les valeurs soufies et la bonne gouvernance, Le dialogue soufi : Vers
un modèle d'ouverture aux autres civilisations et Lacontribution de l'éducation
soufie au développement humain.

Pour les organisateurs, cet événement constitue une perpétuation de la tradition
scientifique de la Zaouia et offre de nouvelles perspectives sur les bienfaits
moraux de l'éducation soufie et propose cette éthique spirituelle comme un
moyen pour les individus de vivre la modernité tout en retrouvant leur véritable
nature, à savoir une nature noble et apaisée.

Une trentaine de chercheurs marocains et étrangers, notamment de France, de
Belgique, de Jordanie, des Etats-Unis, du Canada, d'Angleterre, d'Iraq et d'Italie,
ont pris part à ce forum marqué aussi par la projection d'un film documentaire
traitant de l'impératif de la protection de la Terre et de l'environnement, et une
exposition pour la sensibilisation à l'importance de la préservation de l'eau,
en plus d'actions sociales et de solidarité.
             Par MAP

Mystic women

One of my favourite chapters in the Quran is Surah Al Azhab which clarifies that our ranking with God is based on piety, not gender. Allah addresses men and women in the same breath: "O believing men and women, obedient, truthful, patient, humble, charitable and fasting men and women...."

According to Islam, the creation of Eve was not an afterthought; it was part of the primordial design of Creation. In the Quran, God says: "And everything we have created in pairs" (51:49). The Quran does not blame Eve for tempting Adam to eat the forbidden fruit; it holds Satan responsible for leading them both into sin.

Leadership roles


In the early days of Islam, Muslim women enjoyed leadership and community-building roles. Though cultural influences later corrupted the understanding of their rights, women continued to excel in religious science and there were several scholars of note. A quarter of the Hadith or the Prophet's sayings that form the corpus of Muslim faith, were gleaned from women. Interestingly, while Islamic history acknowledges instances of men fabricating Hadith, no woman was ever accused of this. Their intellectual integrity in conveying religious truth has never been in doubt. Women jurists passed fatwas or religious injunctions and these were respected even if they were in contravention of male opinion.

As spiritual masters and exemplars of Islamic piety, Muslim women often made their mark. There were any number of women scholars, poets, mystics, ascetics and founders of Sufi sects. They were leaders in their own right, often surpassing men in their understanding of the Quran and Islamic doctrine. Sulami, a 10th century Iranian scholar, compiled a rare study of 80 women Sufis.

Divine love 

 
Many theologians refer to the Prophet's daughter Fatima, as the head of the Sufi order. A striking aspect of women Sufis is their intimate relationship with God and complete surrender to Him. Sufis credit Rabia Basri, eighth century mystic, with initiating the philosophy of Divine Love. She said that God be loved for His sake alone and not for reward of heaven or fear of hell.

Other women mystics include Umm Haram whose tomb is in Cyprus, Rabia bint Ismail and Muadha al Adaiyya of Syria, Nafisa of Mecca, Zainab and Ishi Nili of Persia and Fatima of Nishapur who lived in Mecca.

Ibn al Arabi, one of the greatest Sufi masters of all time, wrote that two women mystics, Shams of Marchena and Fatima of Cordova, had a great influence on him. About Fatima, he wrote: "I was her disciple...for several years.... She once told me 'I take joy in Him Who has turned to me and made me one of His Friends, using me for His own purposes'."

Bayazid Bistami, ninth century mystic, described Fatima of Nishapur as his teacher and would refer to her as an evolved soul. Dhun Nun, the Egyptian Sufi master, also acknowledged her scholarship and piety. When someone asked Dhun Nun who was the highest among Sufis, he replied: "A lady in Mecca, called Fatima Nishapuri, whose discourses bring out the essence of the Quran."

Fatima is said to have counselled him: "In all your actions, watch that you act with sincerity and in opposition to your lower self. Whoever doesn't have God in his consciousness is erring and in delusion, whatever language he speaks, whatever company he keeps. Whoever holds God's company, never speaks except with sincerity and assiduously adheres to a humble reserve and earnest devotion in his conduct."

Scholarship and piety 

 
Women mystics either rejoiced or wept in devotion. Sha'wana, a Persian seeker would weep. She would say: "The eyes, prevented from beholding the Beloved, and yet desirous of looking at Him, cannot be fit for that vision without weeping." People would flock to hear her songs and discourses.

Many would seek out Sayyida Nafisa, a ninth century Egyptian known for her scholarship and piety, for her blessings. Several religious scholars, including Imam Shafai, founder of one of the four schools of Islamic jurisprudence, attended Nafisa's discourses and discussed matters of religious law with her. Before he died in 820 AD, he expressed his wish that Nafisa conduct his funeral prayer. But constant fasting had rendered Nafisa too weak to travel so Imam Shafai's body was taken to her in deference to his wish.

Despite the outward male and female form, there is no place for 'i' within Sufism; all that exists is 'Thou', the One Divine Reality. 



sursa: http://timesofindia.indiatimes.com/life-style/spirituality/mysticism/Mystic-women/articleshow/7700333.cms

Learning from saints: Khwaja Moinuddin Chisti

Khwaja Moinuddin Chisti spread the message of universal love and peace, writes APJ Abdul Kalam

In September 2001, I visited the Dargah Sharif of Sufi saint Khwaja Moinuddin Chisti, better known as Gharib Nawaz, at Ajmer. Here, in AD 1256, at the age of 114, the saint entered his cell to pray in seclusion for six days, at the end of which he passed away. As I went round the Dargah, I was struck by the beauty of all that the shrine symbolised. Eight hundred years ago, a saint travelled from Arabia, passing through many lands before reaching Ajmer. Here he brought together different communities who lived peacefully around his shrine.

Gharib Nawaz

The teachings and message of Khwaja Gharib Nawaz has been of an exceptional character. His simple teachings penetrated even a stony heart; his affectionate look could silence the fiercest enemy; he brought the message of universal love and peace. Chisti Sufis who succeeded him continued the tradition set by him. There were truly the pioneers in national integration.

The teachings of Khwaja Sahib have been recorded in several books. For him, one who possesses the magnanimity of the river, the kindness of the sun and humility of the earth is closet to God. Khwaja Sahib said that the noblest character is possessed by one who is graceful in poverty, content in hunger, cheerful in grief and friendly in hostility. According to this great saint, the surest way to avoid the punishment of hell is to feed the hungry, to redress the aggrieved and to help the distressed. Khwaja Sahib gave a role model of Aarif, one who considers death as his friend, comfort as his enemy and always remembers God. An Aarif fears, respects and possesses shyness.
 
Be at peace

Why can't we conduct ourselves as Aarifs? I wondered. Before any action, ask yourself: 'Is what I am about to say or do going to bring me peace?'...if the answer is yes, proceed wholeheartedly with it and you will be allowing yourself the wisdom of your highest self. If the answer is no, be cautious of your ego that is at work.

The ego promotes turmoil because it separates you from everyone, including God. At Khwaja Sahib's shrine I could listen to the voice that only wants you to be at peace with yourself.

Ajmer is located in the picturesque Aravali range. Besides the Dargah Sharif, Ajmer has the holy lake of Pushkar. These two holy places symbolise, as it were, the abiding amity between the two major religions of India. Ajmer presents a model of a peaceful society. I offered namaz as a thanksgiving for this amity. The scene reminded me of the similar location of two other religious centres, Nagore Dargah and Velankani Church.

http://www.flickr.com/photos/campwala/503401364/

Sursa: http://articles.timesofindia.indiatimes.com/2011-02-28/holistic-living/28641538_1_khwaja-gharib-nawaz-ajmer-khwaja-moinuddin-chisti

Tripoli expose la variete des experiences soufies

Tripoli, 12 fév (APS) - Les expériences soufies présentées à Tripoli, au deuxième colloque sur le soufisme, sont aussi variées que les branches d’un arbre ou ses fruits à cueillir par les adeptes et les chercheurs dévoués dans cette voie de l’islam.

Sous l’égide de l’Association mondiale de l’appel islamique (AMAI), cette rencontre réunit 750 cheikhs, muftis, enseignants et chercheurs musulmans en provenance de 66 pays et représentant 90 ordres mystiques d’obédience soufie.

Organisé au QG de l’AMAI, ce colloque se tient autour du thème ‘’Recommandez-vous mutuellement sur le chemin de la vérité’’. Il prend fin dimanche. La première édition s’est tenue en 1995 sur l’unité du monde musulman.

‘’Le soufisme est l’école des états d’âme, du cœur et de l’élévation d’esprit pour que le croyant ne soit pas prisonnier de son corps. Les dirigeants spirituels adorent Dieu et ce sont eux les soumis qui ne peuvent être adeptes du matérialisme’’, avance le professeur Moubarak Amin.

D’autorité, le professeur d’université Ibrahim Gowel a tenté de recadrer l’égo des uns et des autres qui commençaient à se montrer susceptibles, en faisant prévaloir l’aura de leurs saints-patrons ou l’auréole d’un maître soufi oublié par le colloque.

Sur un élan nationaliste, Sheikh Mahmoud Ashour fait son portrait du soufi tel qu’il l’a connu dans son pays. ‘’Quand nous présentons les soufis qui ont marqué leur temps, n’oublions pas l’imam Derviche et son combat contre la colonisation du Soudan. L’expérience soudanaise mérite d’être vécue et partagée par le monde soufi.’’
‘’Le soufisme appelle à la pureté de l’âme et pose des principes intellectuels, politiques, religieux et moraux. (…) L’homme est confronté à ces questions d’ordre idéologique qui sont d’une très grande importance dans la voie soufie’’, a enseigné le professeur Gowel, comme pour remettre des égarés sur le droit chemin.
‘’Nos principes de l’islam, nous devons nous les remémorer et nous en servir pour protéger les sociétés islamiques’’, a poursuivi cet universitaire connu des étudiants sénégalais en Libye.

De son côté, Abdoul Halim al-Azmi délivre sa leçon de tolérance : ‘’Le soufisme est une reconnaissance mutuelle et une sagesse divine. Cette voie fonde le respect des différentes croyances (…). Les cheikhs ont évolué loin de l’extrémisme, du terrorisme pour préserver les peuples musulmans et les insérer dans la paix’’.

Jeudi, le khalife El-Hadj Moustapha Cissé, désigné pour parler au nom de l’Afrique à l’ouverture du colloque mondial sur le soufisme, a appelé les participants à travailler sur une proposition de mise en place d’un conseil international des branches soufies du monde.

Envoyé spécial : Serigne Adama Boye
http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=76823

Sufism in Afghanistan explored

Shrine of Rahman Baba in Peshawar, the most famous Pashto Sufi poet
Shrine of Rahman Baba in Peshawar, 
the most famous Pashto Sufi poet

As BBC Pashto and Persian launch a four-part series on the future of Sufism in Afghanistan, Kabul Bureau Editor Dawood Azami explains how his team went about reporting on a highly secretive group of mystics.

Travelling is not easy or risk-free in Afghanistan.

Although we collected most of our material – including interviews with experts, historians and a number of Sufis – in the capital Kabul, a lot of material also came from the provinces.

Colleagues based in different provinces were asked to attend Sufi ceremonies, talk to Sufi masters there and send the material back to Kabul.
Video clips came back from Kandahar, Mazar and Herat, with additional photos from Sufi sites in Kabul and Peshawar.
Some members of certain Sufi brotherhoods became anxious and even nervous when they saw a radio mic, and many of them didn’t want to be filmed or photographed during their ceremonies and colourful rituals.
                   Kabul Bureau Editor Dawood Azami 

The result is four 15-minute documentaries, each focused on one particular topic – Sufism’s origin and history; orders and brotherhoods; Wahhabi-Sufi relations; and Sufism in present-day Afghanistan.

Secretive group

Sufism – or Tasawwuf – is the mystical dimension of Islam. As one of the biggest centres of Sufism in the Muslim world, Afghanistan is commonly called ‘the home of Sufi saints’.

The word derives from ‘suf’, the Arabic for wool, referring to the woollen robes worn by early Muslim ascetics.

There is a general belief that Sufis possess ‘karamat’ – a miraculous psychic spiritual power that enables masters to perform acts of generosity and bestow blessings. People visit their tombs when they die and hundreds of ziyarats (shrines) have been popular pilgrimage sites for centuries.

Sufis are considered a secretive group of people, but they exist in all parts of the Muslim world and now even in many Western countries.

Some members of certain Sufi brotherhoods became anxious and even nervous when they saw a radio mic, and many of them didn’t want to be filmed or photographed during their ceremonies and colourful rituals.

Shrine of Khwaja Abdullah Ansari in Herat, one of the most famous Sufi masters, who wrote several books in Persian
Shrine of Khwaja Abdullah Ansari in Herat, 
one of the most famous Sufi masters, 
who wrote several books in Persian

While many Afghans believe that Sufis possess hidden knowledge and that they can read other people’s minds, Sufis themselves generally avoid talking about such things and see it as a matter between the individual and his creator, Allah.

Showing respect

Although Sufis are generally very welcoming to outsiders and non-Muslims, there seems to be a suspicion and an issue of trust when it comes to non-members.

But usually after a brief conversation, they are convinced that we journalists don’t have any bad intentions.

I remember facing similar problems on a bigger scale when I was doing my research on the survival of Sufism in Turkey back in 2003.

Even more difficult was recording interviews and taping rituals during special ceremonies – Sufis maintain that human beings are creatures of Allah and they should be shown respect.

Lessons learned

In making these documentaries, I have learned two things in particular.


Firstly, that many people – both inside and outside of Afghanistan – have little or no knowledge that many Afghan cities have been among the most important centres of Sufism throughout its history.

Secondly, I have learned that there is also a growing belief in many quarters that Sufis – who could potentially persuade a large number of Taliban fighters to lay down their arms – need to be given a more prominent role in the country’s ongoing peace process.

BBC Pashto and Dari/Persian services will start broadcasting a four-part series of radio documentaries about Sufism in Afghanistan each week from Tuesday 22 February in its evening transmissions (1400 GMT (Dari) and 1500 GMT (Pashto)). The series will also be available on click www.bbcpersian.com/afghanistan and click www.bbcpashto.com. Presenters are Safiullah Aminzadah (Dari) and Freba Zaher (Pashto)

Sursa: http://www.bbc.co.uk/worldservice/worldagenda/2011/02/110221_worldagenda_sufism_afghanistan.shtml