Concert de chants soufis

Description
 
Des disciples de la Voie soufie Qadiriya Boudchichiya, femmes et hommes, interprètent des chants sacrés issus de leurs pratiques régulières. La Vérité ne se donne qu’à celui qui La cherche pour Elle-même, sans espérer en retirer pouvoir ou prestige. Dans le cheminement spirituel soufi, le disciple s’exerce à appeler sans cesse, avec toujours plus de sincérité et d’abandon, à la manifestation de l’Aimé. Cet appel prend la forme de l’invocation, qui consiste en la répétition de paroles belles et justes. Il prend aussi la forme de chants : appels exaltés du Divin, louanges passionnées aux prophètes et aux saints, méditations sur les mystères de ce monde et de l’Au-delà...

L'association Isthme est heureuse de vous annoncer ses « 16èmes Rencontres Parisiennes sur le Soufisme » qui auront lieu du 16 au 24 novembre.

L'association Isthme, créée en France en 1993, propose ces « Rencontres sur le Soufisme », et anime un programme de manifestations comprenant conférences, concerts, tables rondes et séminaires. Ces rencontres témoignent du patrimoine artistique, intellectuel et littéraire lié au soufisme dans le monde musulman. Elles sont aussi l'occasion de réflexions sur les questionnements de notre temps et des espaces d'ouverture et de dialogue. Ces rendez-vous se déroulent à Paris et en province et attirent chaque année plusieurs milliers de personnes.

N'hésitez pas à consulter les sites soufisme.org et isthme.org pour découvrir plus en détails les activités, et les différents évènements de notre association.

Qazal Arsalan şi cetatea lui

Qazal Arsalan (Unul din regii Persiei. A fost numit Qazal pentru că avea păr roşcat. Arsalan înseamnă "leu". n.t.) avea o cetate înălţată pe muntele Alvand (Numele unui lanţ muntos situat lângă Hamadan, la nord-vest de oraşul Isfahan. n.t.). Toţi cei care erau adăpostiţi între zidurile ei erau în siguranţă, deoarece drumurile sale erau precum un labirint, asemenea buclelor unei mirese.

Odată, Qazal l-a întrebat pe un învăţat care călătorise mult: "Ai mai întâlnit, prin locurile în care ai fost, vreo cetate la fel de puternică?"

"Este măreaţă", a venit răspunsul, "dar nu cred că îţi poate oferi prea multă putere. Înaintea ta, oare nu a fost în stăpânirea unui alt rege care deja este mort? După tine, oare nu va ajunge în mâinile unui alt rege care va consuma fructele pomului speranţei tale?"

În viziunea înţeleptului, lumea este precum un diamant fals care, mereu şi mereu, trece dintr-o mână în alta.

sursa: Istorioare cu tâlc din tradiţia sufită, Sa'di Shirazi, Ed. Sapienţia 2011

Cum a fost dojenit Tukla de către un înţelept

Odată, Tukla, un rege al Persiei, fiind în vizită la un înţelept, i-a spus acestuia: "Anii mei au fost lipsiţi de rod. După moarte, doar cerşetorul ia cu el bogăţii din această lume iar eu nu voi lua cu mine rangurile pe care le-am avut în această viaţă. De aceea, ar fi mai bine să mă aşez într-un colţ al moscheii pentru ca astfel să îmi petrec cu folos puţinele zile care mi-au mai rămas."

Auzind aceste cuvinte, înţeleptul s-a mâniat. "Destul!" a strigat. "Religia este făcută doar ca să îi servească pe oameni; ea nu se rezumă la mătănii, covorul pentru rugăciune sau la veşminte zdrenţuite. Fii un rege care cârmuieşte dar şi un credincios care respectă principiile morale! Religia cere fapte şi nu cuvinte, deoarece vorbele neînsoţite de acţiuni adecvate sunt lipsite de valoare."

sursa: Istorioare cu tâlc din tradiţia sufită, Sa'di Shirazi, Ed. Sapienţia 2011

12e Rencontres Méditerranéennes sur le Soufisme à Montpellier

Programme du Samedi 10 novembre 2012
 
17 h : Table Ronde sur le thème : "Quelle place pour le Sacré aujourd'hui ?"
   
 intervenants :
- Hakima Aït el Cadi
    sociologue, anthropologue, chargée d'enseignement à l'Université Lyon-1
- Maryam Dassa
    ergologue, co-auteure de "Corps-âme-esprit par une musulmane..." (Mercure Dauphinois)
- Raphaël Bloch-Lainé
    professeur de langue et civilisation françaises à l'Université Américaine de Paris
- Raphaël Feur
    kinésithérapeute, disciple d'une voie soufie depuis 15 ans
- Philippe Humeau
    consultant, spécialiste de la gestion du fait religieux en milieu professionnel
    
modération :
Jean-Louis Girotto
    ingénieur-chercheur, rédacteur en chef de www.soufisme.org
 
19 h : Pause - buffet
 
20 h Conférence / débat : "Quelques clés de l'enseignement soufi"
    avec Faouzi Skali
   anthropologue, directeur du Festival des Musiques Sacrées de Fès et du Festival de la Culture Soufie, disciple d'une voie soufie depuis 1977, auteur de "Le souvenir de l'être profond" (éd. du Relié).
 
    Introduction et conclusion avec l'Ensemble Rabi'a, groupe choral féminin fondé en 2004 interprétant des chants soufis a capella.
 
A travers l'évocation de son parcours personnel et des sources historiques issues de la tradition soufie, le conférencier abordera la dimension universelle et contemporaine de l'islam. Un débat avec la participation du public permettra de mettre en perspective les questionnements sur les enjeux actuels dans le contexte d'échanges mondialisés entre les peuples, les cultures et les idées.
 
22 h : Thé - échanges avec les intervenants
 
Programme du Dimanche 11 novembre 2012
 
11 h à 17 h : Atelier avec Faouzi Skali sur le thème "Le souvenir de l'être profond"

Sidi Hamza, le saint vivant

Al Shaykh Hamza al-Qâdirî al-Bûtchîchî, Sîdî Hamza pour les fuqarâ ses disciples, dégage la sérénité propre à ceux qui ont coupé les amarres avec le bas-monde, et qui l'a vu une fois ne peut l'oublier.
Mes doigts trébuchent sur les touches du clavier. Parler d'une personne exceptionnelle qui inspire à juste titre un sentiment de crainte révérencielle rend mes expressions incertaines. D'une grande simplicité, la stature majestueuse, la complexion fraîche, la face éblouissante de lumiére, al-Shaykh Hamza al-Qâdirî al-Bûtchîchî – Sidi Hamza, pour les fuqarâ ses disciples - dégage la sérénité propre à ceux qui ont coupé les amarres avec le bas-monde, et qui l'a vu une fois ne peut l'oublier. Il est comme un archétype vivant, rescapé des temps splendides de notre culture. Entouré de ses disciples, il rappelle les miniatures qui figurent un Jalâl al-Dîn al-Rûmî entouré des derviches mewlewi. Voyons les origines géographiques et historiques de ce maître soufi qui parle aux femmes les yeux baissés.

Sur un versant surplombant la plaine verdoyante de Trifa, au pied des montagnes des Banî Iznâssen, se trouve la zâouia Bûtchichiyya Qâdiriyya de Madâgh où Sidi Hamza reçoit et éduque des milliers de disciples depuis quil a succédé dans cette mission à son pére Sîdî al 'Abbâs, mort en 1972.

Sur Ie mur d'une des salles de la zâouia, une photo tirée du magazine " L’Illustration ", datée de janvier 1908 montre un vieil bomme à l'allure seigneuriale, assis prés de son cheval. L'homme est Sîdî al-Mukhtâr al-Bûtchîchi, grand-père de Sidî Hamza, contraint de déposer les armes après une résistance farouche à la pénétration militaire française dans la région des Banî Iznâssen. Il attend le général Lyautey avec lequel il va enterrer la hache de guerre. Ce document nous dit le passé glorieux de la famille Bûtchîchî dans la lutte contre l'occupant, et repousse les préjugés sur les "marabouts collaborateurs".

Aprés cela, les Bûtchîchî qui tiennent leur patronyme de l'abondance des victuailles en période de disette quittent la montagne où ils ont joui pendant six siécles de la vénération due aux descendants du grand shaykh de Baghdad Mawlây 'Abd al-Qâdir al-Gaylâni.

À Madâgh, al-Shaykh al-'Abbâs renouvelle la quête des ancêlres aux côtés d'un grand maître de la voie, Sidi Bû Madian al-Munawwar d'affiliation darqâwie, si scrupuleux qu'il refusait de manger à la table des nantis à la fortune douteuse, et connu pour son ascétisme et sa rigueur orthodoxe. Auprés de lui, le jeûne Hamza est initié à la doctrine soufie et reçoit une grande part de flux spirituel.

En Sîdî Hamza, on reconnaît un " héritier muhammadien " qui a une doctrine, une éthique, une politique, une esthétique, mais qui demeure insaisissable pour quiconque ne s'inscrit pas dans sa filiation spirituelle, cette grâce qui permet aux pécheurs d'accéder à la pureté intérieure.

Sîdî Hamza partage avec les doctrines politiques une idée-force, celle de l'aspiration à la liberté. Et si pour les politiques, il s'agit de s'insurger contre la servitude de l'homme par l'homme, le travail en amont de la doctrine soufie vise à libérer la personne d'elle-même, de ses faiblesses, de ses manques, de son ego, car l’essence du pacte (al-musâfaha) est une responsabilité ontologique et déontologique. 

A un inquisiteur tendancieux qui lui demandait " êtes-vous un homme de Dieu ? " il répondit " non. Mais je peux vous montrer un homme de Dieu parmi mes compagnons ". Réponse digne de la sagesse d'un grand maitre et réplique de l'adage soufi selon lequel ne peut connaître un saint qu'un autre saint. Autrement dit, inutile de s'identifier verbalement au saint devant celui qui ne peut le connaître essentiellement.

Al-Shaykh Hamza place un grand espoir dans ce qu'il est convenu d'appeler l'ère nouvelle dans notre pays. Il sait que désormais il peut aller faire ses check-up à Casablanca, ou visiter ses frères et disciples à Paris, Londres ou Montréal sans avoir à demander d'autorisations, que les rassemblements de sa confrèrie ne seront plus interdits, ou suivis d'interminables interrogatoires, et que ses disciples ne seront plus licenciés à cause de leur affiliation. Finies les exactions et autres pratiques d'oppressions endurées par les membres de la voie dans le silence et sous le joug d'une liberté provisoire, notamment depuis la démarcation en 1975 de l'ancien disciple, Abdeslam Yassine. De son côté, Sidi Hamza affirme à travers son enseignement qu'il n'y a aucun déviationnisme à craindre, car lui sait mieux que quiconque que le dernier chef de la zâouia dilâ'iyya du XVII° siècle n'a prétendu au pouvoir temporel que parce qu'il n'était pas un parfait initié en matière d'autorité spirituelle.

L'œuvre de Sidi Hamza est un travail de mise àjour d'une éthique inspirée du soufisme et adaptée aux temps. Éthique de dépouillement, de sobriélé, et de détachement. Sa perpétuation se fait par le biais de ses disciples. Affiliés à la voie et acteurs sociaux neutres ou appartenant à des partis politiques, ils sont de véritables régulateurs des principes fondamentaux, même si les programmes sur les modes de développement peuvent les diviser. Abhorrant toute conscience commune, Sidi Hamza affirme que " les divergences sur le détail sont une grâce ". Le maître de Madâgh est pour la protection des femmes contre les abus. En elles, il place de grandes attentes pour la propagation des principes de la voie. Il est pour l'ouverture et la tolérance compréhensive (al-was '). Sans doute l'illustration la plus éloquente de cette ouverture est cette perception de miséricorde qui fonde le dénouement du roman d'Ahmed Toufiq " Jârât Ab; Mûsâ ", car inspiré directement du vécu dans la voie auprès de ce maître. 

Tel un maître de l'Heure, cet octogénaire dont la fraîcheur d'esprit fascine les jeunes et dont les pesanteurs de la tradition entravent les élans s'avére ouvert aux nouveautés du temps Avec lui, c'est tout le soufisme qui accomplit sa mutation pour redevenir ce qu'il a toujours été " la part essentielle ". Pour Sidi Hamza qui aime les chants sacrés (al-sama'), la " transe " rigoureusement maîtrisée est un état édifiant, littéralement " imâra ".

Connaissant (‘arif) et sage, il fascine les érudits qui ont foi en l'éloquence de son silence intérieur, et savent dans leur intimité spirituelle qu'il détient cette autre science, médecine des maux des cœurs, et origine et support légitimes de la saimeté en Islam. Au-delà des contradictions du logos et de l'entendement, il fait accéder à une vérité qui irradie sur l'être pour le sortir de ses incertitudes, en ramassant ses morceaux épars et lui faisant retrouver son unité originelle. Une eau pure offerte à chacun selon le degré de sa soif. A charge pour le quêteur d'accompagner avec son cœur le maître qui a déjà fait le chemin. Méthode commune aux grands hommes de notre spiritualité, les quasi-muets tel Abû Ya'za, et les prolixes tel Ibn 'Arabi. Les disciples au Maroc et ailleurs de cet homme irrigué par les Noms de majesté et de beauté voient en lui un pair de ceux-là.

C'est déjà là un fait historique. Dans sa proximité, il devient normal de croire au saint qui vous fait rappeler Dieu, car il a cette aura enveloppante et ce " pouvoir " que lui-même assimile à une " chimiothérapie " douce à laquelle il faut s'exposer pour recevoir ses effets.

Ses particularités sont déroutantes. Il est la familiarité même quand il converse avec les fellahs sur les récoltes de mandarines ou d'artichauts. Et bien que ses disciples rapportent ses vertus spirituelles (karâmât) par centaines, son adage à lui, est cette formule héritée des grands maitres orthodoxes : " la rectitude est la plus grande vertu qu'on puisse attribuer à un homme de Dieu. Un saint véritable n'est vraiment vivant que lorsqu'il est mort.., mort à son moi ". Rivalise qui peut!

scrisa de Zakia Zouanat - sursa

Décès de la spécialiste du soufisme marocain, Zakia Zouanat

Zakia Zouanat, anthropologue et spécialiste du soufisme marocain et auteure d'une importante œuvre sur les prolongements de ce patrimoine dans le monde, est décédée, jeudi 30 août, à l'âge de 55 ans, des suites d'une longue maladie, rapporte l’agence de presse MAP.

Chercheuse à l'Institut des études africaines de l'université Mohammed V à Rabat, Zakia Zouanat était particulièrement connue pour ses travaux sur le patrimoine soufi du Maroc et les aspects de son influence à travers le monde. Son ouvrage magistral à ce propos est « le Royaume des Saints » qu'elle avait présenté, en 2009, à Mohammed VI.

Publié le 31.08.2012 - sursa

resurse suplimentare:


Zakia Zouanat : sélection d'articles


 

De l’importance du don (generosite) et de la servitude

Le don premier ou initial, don par excellence, est la création de l‟univers par Dieu, le Créateur, Source de tous les dons matériels et immatériels (al- Khaliq, al-Wahhab, al-Mou‟ti). C‟est de ce don que vient l‟homme... L‟abondance dans laquelle est créé l‟homme génère sa liberté. Mais pour assumer cette liberté, en être digne, l‟homme est appelé au même geste héroïque que le Créateur. Le don est la seule voie rendant possible l‟expérience de l‟abondance. Le don en conscience de son sens originel préserve l‟humain de la corruption et de la suffisance (istighna‟).

Donc de l‟homme, sont attendus reconnaissance et gratitude envers son Créateur dispensateur et donateur : cette reconnaissance attendue constitue le sens même de la religion.

Ainsi le don se transforme en offrande et en prière...

Le don constitue un patrimoine universel auquel toutes les religions ont contribué avant l‟Islam. Dans la péninsule arabique, les sociétés pré-islamiques considéraient la générosité comme une qualité relative à la haute noblesse.

En Islam, la reconnaissance attendue est prescrite, tout d‟abord, sous forme de don matériel obligatoire, la zakat, en vue d‟une purification immatérielle (la zakat est citée dans plus de 80 versets du Coran). Mais elle est également prescrite sous forme de sadaqa ou nafaqa (aumône volontaire ou spontanée), appelée ainsi par opposition à l‟aumône obligatoire. Enfin, le service - généré par l‟état de servitude du croyant - peut également être considéré comme forme de don : le don de soi...

Rappelons-nous cette phrase de Khalil Gibran : « Il y a ceux qui donnent sans éprouver de peine à donner, sans y chercher non plus ni joie ni conscience de leur vertu ; ils donnent, comme là-bas dans la vallée le myrte exhale son parfum dans l‟air. C‟est par leur main que Dieu parle et par leurs yeux qu‟Il sourit à la terre. »

Le don est avant tout un état d‟esprit, une disposition du coeur. Celui qui désire progresser spirituellement doit considérer l‟aumône, le don et le service au même niveau que la prière (la zakat étant un des 5 piliers de l‟Islam à l‟instar de la salat) et le dhikr. Seyed dit à ce propos : « Deux portes royales pour arriver à Dieu sont l‟invocation et la générosité. »

Zakat et Sadaqa :

Dans un hadith, seydina Omar racontait ceci : “Le Messager d‟Allâh (PSL) avait ordonné de donner l‟aumône et il se trouvait que j‟avais une certaine somme d‟argent. Alors je me suis dit : «Aujourd‟hui, je ferai mieux qu‟Abou Bakr, si j‟arrive un jour à rivaliser avec lui. » J‟ai donc fait don de la moitié de ma richesse. Le Messager d‟Allâh (PSL) m‟a alors demandé : « Qu‟as-tu laissé pour ta famille ? ». Je lui ai répondu : « J‟ai laissé l‟équivalent de ce que j‟ai donné. » Mais Abou Bakr avait apporté toute sa richesse et le Messager d‟Allâh (PSL) lui a demandé : « Qu‟as-tu laissé pour ta famille ? » Il a répondu : « Je lui ai laissé Allâh et Son Messager. » J‟ai alors dit à Abo Bakr : «Je ne rivaliserai plus jamais avec toi en quoi que ce soit...»

S‟il y a deux choses qui ne peuvent se rencontrer et cohabiter dans le coeur de l‟homme, c‟est bien l‟avarice et l‟adoration de Dieu. Dieu dit : “Vous voilà appelés à faire des dépenses dans le chemin de Dieu. Certain parmi vous se montrent avares. Quiconque cependant est avare, l‟est à son propre détriment. Dieu est Celui qui se suffit et vous êtes indigents” Q (47 ; 38)

Autres versets coraniques relatifs à l’aumône :
“Qui donne ses biens pour se purifier... “ Q (92 ; 18)

“Prélève une aumône sur leurs biens pour les purifier et les rendre sans taches.“ Q (9 ; 103)

“Celui qui, pour l‟amour de Dieu, donne de son bien à ses proches, aux orphelins, aux pauvres, au voyageur, aux mendiants et pour le rachat des captifs, ...“ Q (2 ; 177)

“Ô vous qui croyez ! Dépensez en aumône une partie de ce que Nous vous avons accordé avant la venue d‟un jour où ni marchandage, ni amitié, ni intercession ne subsisteront. “Q(2; 254)

“Vous n‟atteindrez pas à la piété vraie, tant que vous ne donnerez pas en aumône ce que vous aimez. Quoi que vous donniez en aumône, Dieu le sait.” Q(3 ; 92)

« Quelle est la meilleure sadaqa ? » demandait un compagnon. Le prophète répondit : « C‟est la sadaqa que vous donnez lorsque vous êtes encore en bonne santé et robuste, craignant la pauvreté et espérant la richesse. »

Quelques règles concernant la sadaqa :
- La sadaqa envers un proche est meilleure que celle donnée à une personne éloignée.
- L‟aumône en secret (don à l‟abri du regard d‟autrui, discrétion) est supérieure à l‟aumône en public.
- Donner des choses licites
- Don lors du mois du Ramadan
-La fréquence du don est importante : un petit don répété est mieux qu‟un don important mais occasionnel.

L‟état de servitude ou don par le service :

Islam se traduit souvent par « soumission », mais on peut aussi traduire par « servitude » : dans le sens où l‟être humain se met au service du Divin, du Créateur. Il s‟abandonne à Lui, sans renoncer à sa capacité d‟action, par le don. Le don est l‟acte le plus proche de Dieu que l‟homme puisse réaliser…Le prophète (PSL) disait : “Le plus élevé des hommes est son serviteur”. Il est d‟ailleurs intéressant de constater que la racine des mots arabes “„ubudiya” (servitude) et “„ubadat” (oeuvres d‟adoration) ont la même racine („abd). Adorer et servir ont donc la même origine...

« Accroche-toi aux attributs de Sa Seigneurie et sois conscient de tes attributs de servitude ». Hikma de Ibn ata Allah

On rapporte dans la sira, qu‟une nuit, alors que le Prophète (PSL) se couchait auprès d‟Abû Bakr dans une grotte, ce dernier fût piqué par un scorpion caché dans un trou. Abû Bakr étouffa sa douleur afin de ne pas déranger le Prophète, mais ne put empêcher ses larmes de couler. Ce ne fut que quand une larme tomba sur les joues du Prophète, que celui-ci se réveilla et vit son compagnon en larmes. Préoccupé, Muhammad (PSL) lui demanda : « Qu‟as-tu Abû Bakr !» Il répondit : « Ce n‟est qu‟une piqûre, ô Messager d‟Allâh, pour toi je sacrifierais mes père et mère ! ».

A propos du service dans la voie, Seyd dit : « Il est nécessaire dans la voie de passer par ce service auprès du Maître. C‟est ce que j‟ai fait moi-même auprès de sidi Abû Madyan , lui lavant ses chemises, le servant, satisfaisant ses moindres désirs. Certaines personnes ont du mal à se mettre au service des autres. Même parmi les foqara, il en est qui trouvent cela très lourd à supporter.
Mais s‟ils font l‟effort de le faire tout de même, ils pourront se libérer des liens qui attachent leurs âmes. »

« Il y a des défauts dans le coeur qui ne s‟effacent que par le travail de la voie » Sidi Hamza

« Tout ce que tu fais par toi-même est difficile, tout ce que tu fais par Lui est facile » (Hikma)

Sidi Hamza et Sidi Hâj „Abbâs ont été au service de leur sheikh d‟une façon inconditionnelle et à un point tel qu‟on ne peut l‟imaginer. On se souvient comment sidi Hâj „Abbas, riche propriétaire terrien, après avoir attendu son sheikh sidi Abû Madyan pendant 35 ans, accueillit celui-ci et ses disciples avec une joie indicible et les pria de demeurer dans sa maison. Il leur dit que durant cette si longue attente, il avait suffisamment rassemblé de biens pour pouvoir désormais s‟occuper entièrement de ses hôtes, si bien-sûr ces derniers acceptaient de s‟installer définitivement chez lui.

Seyd raconte : « Mon père, sidi Hajj abas, était considéré dans la région où nous vivions comme un grand notable. Ceux qui le connaissaient ne pouvaient imaginer qu‟un homme comme lui puisse se lever et servir les autres. Quand il est devenu le disciple de sidi Abû Madyan, celui-ci lui demandait de se lever et de servir le thé aux autres foqaras. Mon père se précipitait alors pour s‟exécuter. Beaucoup de gens présents se disaient : « Qu‟est-ce donc cet esclavagisme, regardez un peu ce qu‟il lui fait faire ! ». Au moment où mon père allait prendre les plateaux contenant les verres, sidi Abû Madyan se tournait alors vers les gens qui pensaient ainsi et leur disait : « Savez-vous pourquoi je fais cela ? C‟est pour l‟éduquer et le libérer de son ego. » Mon père invoquait certes beaucoup, mais il se caractérisait surtout par sa grande générosité. Il satisfaisait le moindre des désirs du Maître et des disciples, essayant même d‟anticiper les besoins. C‟est cette grande générosité qui lui a fait hériter du sirr. »

En définitive, le service, le travail de la voie est d‟abord une intention du coeur, une orientation et un don de soi qui nous transporte vers la Proximité. Le travail de la voie agit en nous comme un médicament, et quelque soit le degré et l‟intensité de notre investissement, si nous voulons «gagner» pour reprendre une expression de Seyd, nous ne devons jamais oublier que c‟est nous qui avons besoin de la Voie, et non le contraire.

Sidi Abû Madyan pendant le ramadan ne prenait son pain et son lait à la rupture, que s‟il était servi par sidi Hamza. « Je veux que ce soit toi car chaque fois que tu prends soin de moi, Dieu prend soin de toi. » Seyd lui même l‟a rappelé : « Celui qui s‟occupe de moi (argent, service de la voie), Dieu prend soin de lui. »

La servitude, c‟est disparaître, lâcher nos désirs, nos idées (comment on voudrait que les choses soient), nos projets, pour faire corps avec le projet de Dieu. On a tous des qualités que l‟on peut mettre au service. Dieu nous montre ces qualités. Il nous faut les mettre au service.

Etre un serviteur, c‟est accueillir ce qui nous est donné, dire oui et se mettre au service comme on ferait une prière… avec la même présence dans le coeur que lorsque l‟on va faire du dhikr, le même amour, la même aspiration de Dieu. C‟est se prosterner devant ce qui nous est donné avec le même abandon que pendant la prosternation. Voir en tout ce qui nous est donné la main de Dieu… et celui qui est le plus proche de Dieu, c‟est son serviteur… Car il sait que dans tout ce qui est, Dieu est…

Devenir un serviteur, c‟est se demander, où mon coeur m'appelle ? Quelles sont les besoins de cette personne, quels sont les besoins de la voie ? Comment puis je me mettre au service ? Dans une situation qui ne nous convient pas, pluôt que critiquer, c‟est nous demander : que puis-je faire ?

Comme le dit sidi Faouzi, la voie, ce n‟est pas un marché où l‟on prend on peu de tomates, d‟oranges ou de carottes. Tant qu‟on est dans la voie en prenant seulement ce qui nous plaît (hal, mahabba, repas, …), on n‟a pas compris que la réalité même d‟un disciple, c‟est d‟être au service, de donner de lui-même.

Le don de Soi divinise l‟autre :

Le don, c‟est aussi savoir accueillir l‟autre dans sa différence : le don de Soi à l‟autre, de la meilleure partie de l‟être, sa dimension divine. Le don c‟est avoir la conscience de l‟autre, et la conscience que Dieu est dans l‟autre. Un don sans calcul, juste un mouvement du coeur. Le don est service permanent, l‟être humain est sensé offrir chaque minute, vécue pour Dieu, par Dieu, en Dieu. Le don de l‟écoute, du partage, du silence, de la compréhension, de la patience, de la compassion, d‟un sourire ou d‟un regard. Le don est l‟occasion d‟une précieuse alchimie. Le don divinise l‟humain : le don, c‟est s‟engager dans l‟échange, prendre conscience que Dieu est dans l‟autre, comme en soi-même. Le don, permet l‟Unité, par l‟autre. Donner, c‟est sortir de la gangue de l‟ego pour atteindre le divin en l‟autre.

Rétribution :

« Il se peut qu‟en te donnant Il te prive et qu‟en te privant Il te donne » Hikma de Ibn ata Allah.

Un agneau fut offert à l‟envoyé de Dieu qui en distribua la viande. „Aïcha lui dit : « Il n‟en reste plus que le cou ! » . L‟envoyé de Dieu lui répondit alors : « Il nous reste tout sauf le cou...». Ce hadith nous permet de comprendre que le bien véritable n‟est pas celui que l‟on épargne, mais celui que l‟on dépense pour Dieu.

L‟aumône dans le sentier de Dieu n‟est jamais une perte mais au contraire un investissement que Dieu fructifie dans cette vie et dans l‟au-delà. Le Tout-Puissant dit : « À celui qui fait à Dieu un beau prêt, Dieu le rendra avec abondance. Dieu restreint ou étend (Ses faveurs). Et c‟est à Lui que vous retournerez. » Q (2 ; 245)

Seyd dit à ce propos : « Dans la voie, si on désire un cheminement rapide, il est important de donner sans compter, sans calculer (de son temps, son argent, son hospitalité, ...). Le faqir reçoit dans la mesure où il donne, mais seulement s‟il n‟attend rien en retour. Par conséquent, il ne faut pas regarder “en arrière”, donner en notant tout ce qu‟on a donné sur un carnet, mais donner pour Dieu, donner comme si on jetait quelque chose à la mer, et ne pas penser avoir de droits sur la voie. »

« Ne demande pas de récompense pour ton acte, car tu n‟en es pas l‟auteur ; il doit te suffire comme récompense qu‟Il l‟agrée ». Ibn ata Allah

« Ne donne pas en espérant recevoir davantage. » Q (LXXIV ; 6)

« Dieu n‟a placé dans l‟au-delà la récompense de ses serviteurs que parce qu‟Il estime trop leur valeur pour les récompenser dans un monde qui passe et que ce bas monde est trop petit pour contenir ce qu‟Il veut leur donner. » (Hikma de Ibn ata Allah)

Conclusion :

Rien ne nous appartient, ni les oeuvres, ni l‟argent. C‟est toujours à Lui qu‟appartient toute chose. C‟est toujours Lui le Donateur. Dans une hikma, Ibn „Ata‟ Allâh exprime cette subtilité : «Lorsqu‟il veut manifester Sa faveur envers toi, Il crée en toi (une bonne oeuvre) et te l‟attribue.»

Nous finirons sur cette parole de sidi Hâj „Abbâs, après le décès de sidi Abû Madyan : « Je ne regrette qu‟une seule chose, c‟est de n‟avoir pas assez donné pour mon maître... ».

Istorioară


Se face adesea referire, pe Cale, la „at-taslim”, adica la increderea pe care trebuie s-o avem in Dumnezeu si in alegerile Sale, care se exprima prin propriul nostru destin.

In spatele acestui destin se ascunde o intelepciune care adesea, daca nu intotdeauna, ramane pentru noi de nepatruns. Si fiindca este de nepatruns, adesea, in lipsa noastra de clarviziune si in graba care ne caracterizeaza, ajungem sa ne distorsionam propriul drum, pana la a nu mai dovedi adab-ul cuvenit fata de Dumnezeu si de „prietenii Sai” [sufi].

In cele ce urmeaza, iata o istorioara din traditia sufita care ilustreaza infinita intelepciune si mizericordia lui Dumnezeu, ce stau la temelia destinului nostru.

„Intr-o buna zi, Dumnezeu, in nemarginita Sa maiestate, il intreba pe Ingerul Mortii:
- N-ai plans niciodata atunci cand a trebuit sa seceri sufletul unui om?
Ingerul Mortii raspunse:
- Ba da. O data am ras, o alta data am plans si o alta data am fost inspaimantat.
Dumnezeu Preainaltul i se adresa:
- Ce anume te-a facut sa razi?
Iar Ingerul raspunse:
- Am ras intr-o zi cand ma pregateam sa iau sufletul unui barbat, iar acesta tocmai ii cerea cizmarului sa-i repare cu grija incaltarile, fiindca vroia sa le mai poarte inca un an. Iar eu i-am luat sufletul cand nici nu apucase sa le ia inapoi de la cizmar.
Apoi Dumnezeu il intreba:
- Dar de plans, cand ai plans?
Iar Ingerul raspunse:
- Am plans cand mi-ai poruncit sa iau sufletul unei femei pe care am gasit-o singura, in desert, pe cale sa nasca. Am asteptat sa-si nasca pruncul si am luat sufletul mamei, plangand si eu de plansul copilului ei, ramas singur in desert fara ca nimeni sa stie de existenta sa!
In fine, Dumnezeu il intreba din nou:
- Si inspaimantat, cu ce prilej ai fost?
Iar Ingerul raspunse:
- M-am inspaimantat atunci cand mi-ai poruncit sa iau sufletul unuia dintre sfintii [awliya] Tai. Din casa acestuia razbatea o lumina puternica. Si ori de cate ori ma apropiam sa iau sufletul acelui om, lumina lui era si mai intensa.
Atunci Dumnezeu ii spuse Ingerului Mortii:
- Stii cine era sfantul acela? Era copilul mamei care nascuse singura in desert. L-am crescut Eu insumi si nu l-am incredintat nimanui altcuiva!”  

(traducere din lb. franceza de A.I.) 

De ce dansează sufi?


Într-adevăr, sufismul este secretul “celuilalt” Maroc.

Marii maeştri sufi precum Moulay Abdsalam Benmachich, Moulay Sidi Arbi Derkaoui, Sidi Hassan Shadili, Sidi Ahmed Ben Driss, Sidi Mohamed Al Kettani, Moulay Bousselham şi mulţi alţii dăinuiesc încă şi, din înaltul mausoleelor în care adastă, în Maroc sau pe alte meleaguri, amintesc de spiritul predominant în cultura universului musulman marocan.

Învăţăturile lor sunt nepieritoare.

O învăţătură care se adresează lăuntricului, esenţei însăşi a cetăţeanului ce se vrea iubitor fervent al patriei şi al umanităţii.

O învăţătură asemenea apei de izvor care susură liniştită, curată şi limpede.

Discipolii pot aparţine unor “tariqah” sau căi de învăţătură sufită diferite, însă finalitatea lor este una singură: regăsirea acelei stări de adâncă serenitate, atât de plină de înţelepciune pentru vremurile în care trăim.

Cântece, dansuri, exerciţii de meditaţie, tăcere – sunt tot atâtea mărturii ale unei corecte discipline interioare în vederea înţelegerii autenticului mesaj al islamului.  

Toţi profeţii, începând cu Adam şi sfârşind cu profetul Muhammad (slaws) au propovăduit şi au transmis Iubirea umanistă şi umană care stă la temelia principiilor artei sufismului.

Ţelul este unul singur: să ajungă să-şi iubească semenul, oricare ar fi acesta, fiindcă în el se ascunde însuşi Creatorul său.

Iubire fără preconcepţii, fără complexe de superioritate cu privire la confesiunea căreia îi aparţine celălalt.

Iar dacă sufii sunt puţin numeroşi, este pentru că sunt voalaţi.

Şi pentru că sunt orientaţi spre El.

Inima lor este prinsă într-un dans care-i absoarbe cu totul.

Un sufi este un om desăvârşit într-o accepţiune foarte precisă.

Este un cetăţean al lumii care îi face cinste Celui căruia, fără urmă de ostentaţie sau afectare, i-a dedicat viaţa sa. 

El este absorbit de o energie venită din ceruri pentru a-l transforma în slujitor umil şi respectuos, care-şi stimează semenul – semen în sensul cuprinzător al termenului –, care dansează în ritmul forţelor oculte sau divine – oricum doriţi să le numiţi, pe un pământ care-l iubeşte şi care-i face cunoscut acest lucru.

Atunci sufi dansează, dansează de bucurie sau de extaz… dansează fără oprire, doar pentru El.

Aceasta este raţiunea vieţii sale.

Un suflu nou.

O renaştere!

Scris de Nasrallah
sursa: http://www.come4news.com/pourquoi-le-soufi-danse-865859

Traducere de A. I.
sursa foto

Le Roi du Maroc réaffirme à Toulouse le rejet de son pays du terrorisme et de l’intolérance sous toutes ses formes

Après avoir interpellé, en sa qualité de Président du Comité Al Qods, la communauté internationale sur la grave situation qui prévaut dans la ville sainte d’Al Qods, le Souverain marocain vient une nouvelle fois d’apporter la preuve irréfragable que le Maroc, dans toutes ses composantes, condamne le terrorisme et l’intolérance sous toutes ses formes.

En effet, le Roi du Maroc a dépêché le 1er avril 2012, une délégation de haut rang à Toulouse pour présenter ses royales condoléances aux familles toucher par la tragédie de l’école israélite Ozar Hatorah.

Cette délégation, composée de Messieurs, Mostapha Sahel, Conseiller du Roi et Serge Berdugo, Secrétaire Général du Conseil des Communautés Juives du Maroc étaient accompagnés du Consul Général du Maroc à Toulouse, Monsieur Abdellah Bidoud.

Par ce geste, le souverain marocain a tenu à exprimer ses condoléances les plus attristées et sa profonde compassion après cet acte criminel inqualifiable ainsi que sa vive émotion, sa profonde affliction et sa condamnation la plus ferme de cet ignoble acte.

Le Roi du Maroc a également souhaité rendre un hommage particulier à la famille Monsonego , qui a des attaches au Maroc, le grand-oncle de Myriam en étant le grand rabbin.

A signaler qu’étaient présent à cette cérémonie, qui s’est déroulée à l’intérieur de la Synagogue de l’école, plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux représentants de la communauté musulmane ainsi que l'Archevêque de Toulouse, Monseigneur Robert Le Gall, Monsieur Arié Bensemhoun, Président de la Communauté Juive Toulousaine et Représentant local du Consistoire Israélite.

Tous ont affirmé que la haine a tué des français d’origine diverses et de religions différentes et dénoncé une monstruosité qui dévoie la parole du prophète, une "sorte d'islamofascime des banlieues" qui pour être ultra minoritaire, n'en est "pas moins déterminé à semer la haine et le chaos.

C’est pourquoi, les représentants des trois religions du livre, présents à cette cérémonie, ont été invités à combattre tous ensemble l'islamisme radical.

A cet effet, je rappellerai que les religions condamnent le terrorisme car il cible les gens innocents. Son objectif ultime est de semer la terreur dans la société en assassinant des êtres humains afin d'atteindre par la violence leurs buts idéologiques religieux.

Pour atteindre ce but, les terroristes islamistes ont tout simplement dévoyé la religion parce qu'il n'y a aucune place pour le terrorisme dans une religion divine. Dans le Coran, Dieu commande aux gens d'apporter la paix, la sécurité et la fraternité dans le monde.

L'essence fondamentale des valeurs morales islamiques, comme pour les religions hébraïque et Chrétienne, est basée sur des vertus telles que l'amour, la compassion, la tolérance, le pardon et la justice. Dans le Coran, Dieu commande de traiter tous les humains avec bonté et justice. Les musulmans sont chargés de montrer des valeurs morales saines aux membres des autres religions en travaillant pour leur bien.

Enfin, le Maroc, et à sa tête la Monarchie, a toujours respecter et protéger les Juifs. Le Maroc et son Roi n’oublie jamais ses enfants où qu’ils se trouvent et condamnent avec fermeté toute forme d’intolérance et violence
.

Le Maroc est l'un des pays arabes les plus tolérants envers les israélites. Les émigrés israélites marocains, même s'ils sont devenus citoyens israéliens, peuvent venir librement en visite au Maroc, et les Juifs marocains occupent des positions importantes tant dans le monde des affaires, l’administration publique, qu'au gouvernement.
      
 
Un résumé a été publié par AFP et Le Parisien le 1-4-12
http://www.leparisien.fr/toulouse-31000/toulouse-condoleances-du-roi-du-maroc-a-l-ecole-juive-01-04-2012-1935319.php

Farid Mnebhi le 2 Avril 2012

End of an era: Renowned Sufi singer Iqbal Bahu passes away

LAHORE: Renowned singer Iqbal Bahu passed away in Lahore on Saturday after complaining of chest pains. He was 65. He was known for his singing of Arfana kalam (devotional songs).
 
Born in Gurdaspur, Indian Punjab‚ Bahu migrated to Pakistan after partition and settled in Lahore. After completing his education, he worked in National Bank.  Bahu had mastered the Sufi tradition of well-known Sufi saint Sultan Bahu and had great command over folk songs as well mystical and devotional poetry.

But the kalam of Sufi poet Baba Bulley Shah was his claim to fame and his name was changed from Muhammad Iqbal to Iqbal Bahu. His most popular kalams are ‘Alaf Allah Chumby Dee Booti’ and ‘Maain Ne Main Kino Aakhan’. To perfect his singing of the Sufi kalam, he is believed to have sought the help of language experts in order to pronounce the words accurately.

Bahu performed for the radio, on stage, and the television in Pakistan as well as in European countries. On March 14, this year, he travelled to India to perform his Sufiana and Arfana kalam in Lucknow and returned to Lahore on March 20. Since his return, Bahu had been suffering from a cough.

On Friday, he was taken to the Punjab Institute of Cardiology where a report of his angiography was positive. He was later shifted to the Services Hospital where he expired during the course of treatment.

Bahu leaves behind his wife, three daughters and two sons.  The soyem will be held at his residence in Allama Iqbal Town, Lahore after Zuhr prayers.

Published in The Express Tribune, March 25th, 2012.

Ibn Hazm al-Andalusi - Colierul porumbiţei; Tratat despre dragoste şi îndrăgostiţi

Lansare joi, 1 martie, ora 18, la librăria Humanitas Kretzulescu

În tradiţia arabă, porumbiţa apare ca simbol al iubirii, iar colierul ca simbol al măiestriei stilistice, elocvenţa fiind deseori comparată cu un şirag de mărgăritare; colierul împodobeşte porumbiţa aşa cum Ibn Hazm a urmărit „meşteşugirea modului de a înţelege iubirea“. (...) Cartea, scrisă la tinereţe, are o prospeţime care îl înfăţişează pe autor cu toate virtuţile şi defectele unui om obişnuit, care nu ocoleşte – sau n-a ocolit o vreme – bucuriile şi încercările lumii („Împrospătaţi-vă sufletele cu câte ceva din cele trecătoare, ca să vă fie de ajutor întru desluşirea adevărului“).

Textul s-a păstrat într-un manuscris, datat Rajab 738, adică februarie 1338, anume o copie făcută în Egipt sau Siria după un original pierdut. (...) Tratatul despre dragoste şi îndrăgostiţi vădeşte la fiecare pas, vorbind de felul în care se poartă şi visează îndrăgostiţii, fie ei robi sau prinţi, săraci sau bogaţi, musulmani sau de alte religii, nu numai teologul, ci şi psihologul. Rangul sau starea socială a îndrăgostitului nu contează, fiindcă pentru Ibn Hazm „iubirea e în firea omului“ şi, prin urmare, nimeni nu scapă. E ca un magnet (metaforă frecventă şi în poezia trubadurilor): „Sufletul celui care iubeşte e curăţat (de accidente), e bine ştiutor de locul în care se află perechea menită, spre care tânjeşte, pe care o ţinteşte şi o caută, dorind arzător să o întâlnească şi să o atragă precum magnetul o bucată de fier“. (Grete TARTLER)

Citeşte câteva pagini

IBN HAZM (994-1064), născut la Córdoba, supranumit Andaluzul (al-Andalusī), este unul dintre cei mai importanţi teologi, filozofi, moralişti, istorici şi jurişti medievali. A scris în arabă peste patru sute de lucrări, din care s-au păstrat patruzeci, pe teme dintre cele mai diverse, de la dreptul islamic la genealogie, etică, epistemologie, religie comparată, teologie. A fost cunoscut în traduceri latineşti încă din vremea sa. Ca polemist, a fost primul care a atras atenţia, în scrierile lui teologice şi de drept religios, asupra epistolelor juridice ale creştinilor. S-a opus hermeneuticii alegorice, preferând interpretarea literală a Coranului, după metoda teologică zahirită. Tawq al-hamāma (Colierul porumbiţei) este singura scriere literară a acestui autor hispanoarab interesat în principal de teologie şi drept. Textul s-a păstrat într-o copie manuscrisă datată 1338. Editarea sa a avut drept urmare traducerea în numeroase limbi europene. Este una dintre cărţile-argument pentru susţinătorii „teoriei arabe", după care originea liricii trubadurilor şi a Minnesang-ului trebuie căutată în literatura arabilor.

sursa

Apel la înfiinţarea unei universităţi specializate în sufism

Madagh (provincia Berkane, Maroc) - Participanţii la cea de-a 6-a Conferinţă mondială pe tema sufismului, organizată între 2 şi 4 februarie [2012] la Madagh în provincia Berkane, au pledat pentru înfiinţarea unei universităţi specializate în sufism. Punând accentul asupra pertinenţei şi diversităţii temelor abordate la prezenta ediţie, participanţii şi-au exprimat dorinţa ca aceste conferinţe mondiale pe tema sufismului să contribuie la materializarea proiectului de înfiinţare a unei astfel de universităţi.
Madagh (province Berkane) - Les participants à la 6ème rencontre mondiale du Soufisme, organisée du 2 au 4 février à Madagh dans la province de Berkane, ont plaidé pour la création d’une université spécialisée dans le domaine du soufisme. Mettant l’accent sur la pertinence et la diversité des thèmes développés lors de cette édition, les participants ont formulé le souhait que les rencontres mondiale du Soufisme puissent contribuer à la concrétisation du projet de création de cette université. Dans leurs recommandations, ils ont jugé important le renforcement de la participation des jeunes aux programmes éducatifs et aux forums scientifiques de la Tariqa. Ils ont de même appelé à l’organisation de forums annuels aux niveaux national et international pour approfondir le débat et la réflexion sur les thèmes abordés par les rencontres mondiales du Soufisme de Madagh et à la publication des actes de ces rencontres, plus particulièrement ceux de la 6ème édition qui avait pour thème central Soufisme et préservation des droits: enseignement et comportement . map
Source : http://www.oujdacity.net/regional-article-57675-fr/
Madagh (province Berkane) - Les participants à la 6ème rencontre mondiale du Soufisme, organisée du 2 au 4 février à Madagh dans la province de Berkane, ont plaidé pour la création d’une université spécialisée dans le domaine du soufisme. Mettant l’accent sur la pertinence et la diversité des thèmes développés lors de cette édition, les participants ont formulé le souhait que les rencontres mondiale du Soufisme puissent contribuer à la concrétisation du projet de création de cette université. Dans leurs recommandations, ils ont jugé important le renforcement de la participation des jeunes aux programmes éducatifs et aux forums scientifiques de la Tariqa. Ils ont de même appelé à l’organisation de forums annuels aux niveaux national et international pour approfondir le débat et la réflexion sur les thèmes abordés par les rencontres mondiales du Soufisme de Madagh et à la publication des actes de ces rencontres, plus particulièrement ceux de la 6ème édition qui avait pour thème central Soufisme et préservation des droits: enseignement et comportement .
Source : http://www.oujdacity.net/regional-article-57675-fr/
 (province Berkane) - Les participants à la 6ème rencontre mondiale du Soufisme, organisée du 2 au 4 février à Madagh dans la province de Berkane, ont plaidé pour la création d’une université spécialisée dans le domaine du soufisme. Mettant l’accent sur la pertinence et la diversité des thèmes développés lors de cette édition, les participants ont formulé le souhait que les rencontres mondiale du Soufisme puissent contribuer à la concrétisation du projet de création de cette université. Dans leurs recommandations, ils ont jugé important le renforcement de la participation des jeunes aux programmes éducatifs et aux forums scientifiques de la Tariqa. Ils ont de même appelé à l’organisation de forums annuels aux niveaux national et international pour approfondir le débat et la réflexion sur les thèmes abordés par les rencontres mondiales du Soufisme de Madagh et à la publication des actes de ces rencontres, plus particulièrement ceux de la 6ème édition qui avait pour thème central Soufisme et préservation des droits: enseignement et comportement . map
Source : http://www.oujdacity.net/regional-article-57675-fr/
zoom zoom Madagh (province Berkane) - Les participants à la 6ème rencontre mondiale du Soufisme, organisée du 2 au 4 février à Madagh dans la province de Berkane, ont plaidé pour la création d’une université spécialisée dans le domaine du soufisme. Mettant l’accent sur la pertinence et la diversité des thèmes développés lors de cette édition, les participants ont formulé le souhait que les rencontres mondiale du Soufisme puissent contribuer à la concrétisation du projet de création de cette université.
Source : http://www.oujdacity.net/regional-article-57675-fr/


Aceştia au considerat importantă şi au recomandat încurajarea participării tinerilor la programele educative şi la forumurile ştiinţifice ale Tariqa. Au îndemnat, totodată, la organizarea de forumuri anuale naţionale şi internaţionale în vederea aprofundării dezbaterilor despre şi a reflectării asupra temelor abordate în conferinţele mondiale pe tema sufismului desfăşurate la Madagh, precum şi la publicarea rapoartelor acestor conferinţe, în special ale rapoartelor celei de-a şasea ediţii având ca temă centrală sufismul şi conservarea drepturilor cu privire la educaţie şi comportament. 

Traducere de A. I.
 

Abd Al-Malik, le dernier poète ?

Qu'est-ce que le rythme en poésie ? Comment faire que des élèves d'aujourd'hui soient touchés par la cadence sourde des vers de Jean Racine ? Qu'ils soient sensibles à la musique de Verlaine ? Qu'ils soient envoûtés par le tempo mystique des sonnets de Mallarmé ? Depuis quelques années, j'ai trouvé la solution : il suffit de scander les mots à la manière des slammeurs. Rien de plus efficace. Le rythme devient alors une réalité tangible pour tous, et les étudiants les plus indifférents au départ se laissent prendre au jeu, au rythme, au plaisir et à la poésie.

Ce pas n'est le moindre des mérites du slam et du rap que d'avoir démocratisé en France le goût de la poésie. Et Abd Al-Malik est l'un de ceux qui ont le plus contribué à ce renouveau. On connaît son parcours : naissance à Paris, enfance à Brazzaville, adolescence dans une cité HLM, à Strasbourg. C'est l'un des maîtres de la poésie des quartiers. "Il a des lettres et il a la rue", comme le dit Mazarine Pingeot, qui signe la préface de son dernier ouvrage, Le Dernier Français.
Endolorie et suave 

C'est évidemment une poésie engagée, mais qui ne manque pas d'humour. Ainsi, renouant avec les mânes de Jacques Prévert, Abd Al-Malik évoque l'égalité des chances : "Ils nous disent "oui" avec la tête/mais ils nous disent "non" avec le coeur." Il ne manque pas au passage d'égratigner Nicolas Sarkozy dans La France : "Aime-la ou quitte-la ? Comment quitter la femme qui m'a mis au monde ?/ Est-il un homme celui qui renie sa mère ?" Dans tel poème, il déclare : "Silence !/On démembre le corps en saignant en République/c'est la politique éducative." Tel autre poème est dédié "à Hassan qui est parti l'année dernière, victime d'une bavure ! Je le dédie aussi à tous les ghettos martyrs de mon quartier : le Neuhof." C'est que la poésie d'Abd Al-Malik est à la fois lyrique et colérique, endolorie et suave.

Au-delà de la critique sociale, Abd Al-Malik entend proposer quelques pistes, car "le temps presse et c'est pas repeindre les murs qu'il faut, mais mettre la lumière dans les êtres". Certains textes sont d'ailleurs plus proches de l'article ou de l'essai que du poème ou de la chanson : "La réalité est que certains financiers sont devenus pour l'économie mondiale et les économies nationales ce que sont les extrémismes aux religions : des ennemis de l'économie elle-même. Mais aussi des ennemis des valeurs fondatrices de la République."

Surtout, n'allez pas dire d'Abd Al-Malik qu'il s'exprime bien. Dans le poème Singe*, il écrit : "Dis donc ! Mais il s'exprime vraiment bien pour un.../*Vous pouvez changer "Singe" par "Enfant", si vous n'êtes pas animés par un racisme primaire, mais plutôt par une innocente condescendance." Moi aussi, je dois le dire, j'ai connu cela plus d'une fois : "Ah, Louis-Georges Tin ? Vous êtes martiniquais ? Mais vous parlez vraiment bien !" Faut-il gifler ou remercier ? Les deux sans doute.

"En vérité je vous le dis/je suis le dernier des Français", affirme Abd Al-Malik, dans une formule provocante et mystérieuse. Peut-être parce qu'il est le dernier à croire encore à l'égalité ? Et il rend hommage à Virgile, Baudelaire, Césaire, Glissant, Marie NDiaye, Jacques Brel, Juliette Gréco, NTM ou Daft Punk. Dernier Français ? Abd Al-Malik ne serait-il pas plutôt le dernier poète ?


Louis-Georges Tin
sursa