The legacy of Sufi poet Omar Ibn El-Farid*

*Ibn El-Farid is one of the greatest Egyptian mystic poets

Ibn El-Farid’s mosque Abdel-Rahman Sherief The city of the dead, or Qarafa, located in the heart of Cairo, is, unlike most Cairo’s neighbourhoods, clean and tranquil. It is the burial place of many historic Egyptian figures, including the great poet Omar Ibn El-Farid.

Ibn El-Farid, son of El-Farid in Arabic, or Sidi Omar as known locally, is one of the greatest Egyptian mystic poets. To this day his poems still read beautifully, including his masterpiece The Sufi Way, which is also the longest mystic poem ever written.

Born in March 1182, Ibn El-Farid was brought up to follow in his father’s footsteps and become a legal advocate. El-Farid in Arabic means he who advocates women’s rights in Shari’a or Islamic legislation.

However, Ibn El-Farid abandoned his studies and instead chose a solitary religious life. He frequently retreated to the foot of Moqattam hill for periods of spiritual reflection, and a mosque and shrine were built there to honour the significant reverence Egyptians in general and Sufis in particular have for him.

Ibn El-Farid left Egypt for Mecca where he studied Islam and Sufism with the prominent Iraqi mystic sheikh Ibn-Al Suhrawardi for 15 years and it was there that he composed most of his poetry. In Mecca he continued his religious solitary life and meditated on the meaning of life, the relationship between man and God and the nature of Sufism. He communicated his thoughts and reasoning through poetry.

Many historians mention in chronicles and biographies that Ibn El-Farid was able to compose more than 45 verses at once and that he was able to enter long states of ecstasy that could continue for 10 or more days. During these states he would not eat, drink or sleep, insisting that he was being nourished spiritually.

In Sufi history many stories about Ibn El-Farid and his miracles, known as karamat, are preserved and still find an audience eager to believe in his spirituality. One of the legends says that Ibn El-Farid was protected during his spiritual retreats by two lions send to him by God, while other tales mention special mystical and metaphysical abilities.

The mosque in Al-Moqattam was built in the 18th century by the Ottoman prince Ali Kared, who built another tomb for himself beside the mosque. In 1928, Princess Jamila Fahmy, King Fouad’s aunt, dreamed of Ibn El-Farid, quietly asking her to care for his mosque and shrine. The princess responded to his call and restored and renovated the mosque. He also built a huge, adorned dome beside it which still carries her name, Jamila’s Dome.

The mosque itself cannot be compared to the magnificent designs of Al-Hussein or Al-Azhar, but its location at the foot of Al-Moqattam and its simple structure lend it an atmosphere of peace and tranquillity.

The guard of the shrine said many foreigners also come to visit Ibn El-Farid shrine, especially during the summer and when his birthday is celebrated in March. Another Sufi singer, Yassin Al-Tohamy, is known for holding a celebration concert at the shrine every year on Ibn El-Farid’s birthday, when he recites Sidi Omar’s poems.

On these occasions Al-Tohamy’s mellow voice echoes over the city of the dead as he recites the timeless poems of Ibn El-Farid, and the sense of deep spirituality is shared among all those who have come to remember one of the greatest Sufi poets.

autor:   
sursa: dailynewsegypt.com

resurse suplimentare: http://www.poetry-chaikhana.com/Poets/I/IbnalFaridUm/


Whispering, then listening close (from The Poem of the Sufi Way)

by Umar Ibn al-Farid  
 
Whispering, then listening close
     from the vision of one
          casting away his all, instantly,
               out of an omnipotent hand.

Thus I read the knowledge of the scholars
     in a single word,
          and I reveal all the worlds to me
               with a simple glance.

I hear the many voices
     of those who pray in every tongue
          in a space of time
               shorter than a flash.

And I bring before me
     what before had been
          too far away to bear,
               in a blink of my eye.

I inhale the bouquet of gardens
     and the sweet scents clinging to the skirts
          of the four winds,
               in a simple breath.

I survey the far horizons round me
     in a momentary thought,
          and cross the seven heavens
               with a single step.


English version by
Th. Emil Homerin
Original Language
Arabic

Sidi Bou Saïd soigne son mausolée soufi

Reportage de notre correspondante en Tunisie, Mis en ligne le 24/01/2013

La zaouia de Sidi Bou Saïd, petit village huppé ultra-touristique aux maisons blanc et bleu, devait être rénovée pour la fête du Mouled, ce 24 janvier. Finalement, ce ne sera pas le cas. Mais cette fête populaire - rejetée par les prêcheurs salafistes - qui marque la naissance du prophète, aura lieu sur l’esplanade qui offre une vue imprenable sur le golfe de Tunis.

En cette veille de fête, les ouvriers s’activent. Dans la mosquée des femmes, on donne les derniers coups de pinceaux sur les arcades dentelées. Seule la pièce d’une dizaine de mètres carrés dans laquelle se trouve le tombeau du saint soufi Sidi Bou Saïd el-Béji est fermée au public. La porte est calcinée, les vitraux détruits. Dans la soirée du 12 janvier, cette zaouia vieille de sept siècles a été ravagée par les flammes.

"Traditionnellement, c’est à Kairouan que l’on fête le Mouled, mais cette année, cela sera particulier à Sidi Bou Saïd", note une villageoise. Des femmes viennent constater l’avancée des travaux et prodiguer quelques "conseils" à ces travailleurs qui font mine d’obtempérer. Un compte bancaire a été ouvert pour la réhabilitation du lieu. L’ambassadeur de France a annoncé, le 22 janvier, un don de 10 000 dinars (soit 5 000 euros).

Ce 24 janvier, Rached Ghannouchi, le leader d’Ennahda, devrait se rendre sur place. Il y a une semaine, il a été "dégagé" par les habitants, tout comme le ministre de la Culture ou le président de la République qui avaient pourtant condamné l’acte. Le ministre des Affaires étrangères, qui dînait dans un restaurant de ce village perché sur une colline, a dû filer par la porte de service.

Après l’incendie, la réaction des habitants a été particulièrement vive. Ils se sont rendus le soir même devant le Palais de Carthage pour protester "contre la destruction de (leur) patrimoine culturel".

Une trentaine de mausolées

Rapidement, le ministère de l’Intérieur a privilégié la piste criminelle. L’enquête se poursuit. En huit mois, selon l’Union des confréries soufies, trente-cinq mausolées ont été profanés. Certains ont été totalement ou partiellement détruits ou incendiés. Dernier en date, celui d’Akouda, près de Sousse, a été calciné dans la nuit de mardi à mercredi. "Ces atteintes étaient attendues dans la mesure où des actes similaires ont eu lieu en Libye et au Mali", dénonce Mohamed El-Hani, le porte-parole de l’Union des confréries soufies. "Les gens derrière toutes ces attaques sont des wahhabites", un courant islamique radical venant d’Arabie saoudite, a surenchéri Mazen Cherif, le vice-président de cette union.

Si pour l’heure, tous les criminels ne sont pas identifiés, certains de ces actes sont effectivement attribués aux extrémistes religieux, comme la destruction à l’aide d’un tractopelle de la coupole du mausolée de Sidi Yacoub dans la région de Gabès. "Les orthodoxes musulmans considèrent le soufisme comme une hérésie. Certaines confréries ont reçu des menaces. Mais depuis l’affaire de Sidi Bou Saïd, la population se mobilise et tente de les protéger. C’est notre histoire et notre patrimoine qui sont attaqués", rappelle Zak Hamda, co-productrice du documentaire "Les Passionnés", sur les soufis tunisiens.

Croyance populaire et pacifique

Le soufisme est un islam maraboutique où Dieu est invoqué à travers le chant et la danse, une croyance populaire pacifique et spécifique à la Tunisie et au nord de l’Afrique. "Devenir soufi, c’est passer de gourmand à gourmet", fait image Samir, la cinquantaine et membre de la confrérie soufie de Sidi Belhassen, l’un des saints soufis les plus vénérés en Tunisie.

"Le jeûne et la prière, par exemple, sont les bases de la religion, mais pour se rapprocher de Dieu, il faut un minimum de théologie. ( ) Les wahhabites sont les plus ignorants dans l’islam. Leur pensée est dangereuse. Ils nous détestent, mais cela ne veut pas dire qu’ils vont aller jusqu’à mettre le feu", estime cet homme à l’air bourru. "Ils voudraient fermer ces lieux pour changer les mentalités mais ce n’est pas comme ça que cela marche."

autor: Julier Schneider 
sursa 

Biography of Mohamed


Ouverture des travaux de la 7e rencontre mondiale du soufisme à Madagh

Intervenants à l'ouverture de la rencontre à Madagh./MAPLa 7e rencontre mondiale du soufisme s'est ouverte lundi [21/01/2013] à Madagh (province de Berkane), sous le thème “le soufisme et la sécurité spirituelle : fondements, manifestations et perspectives”.

Cette manifestation, organisée par la Tariqa Qadiriya Boudchichiya en célébration de l'Aid Al Mawlid Annabaoui Acharif, permet d'établir un pont entre les civilisations et de contribuer au dialogue interculturel.

Initié en partenariat avec le Centre euro-méditerranéen d'étude de l'Islam actuel (CEMEIA, Paris), avec la participation de 55 chercheurs, universitaires et intellectuels, cet évènement témoigne de l'importance qu'accorde le soufisme sunnite à la promotion de l'individu au plus haut niveau de la moralité et à la consécration des valeurs de l'Islam, celles de la paix et du civisme.

Lors de la séance d'ouverture, l'accent a été mis sur le rôle du soufisme dans la consolidation de la paix et de la sécurité spirituelle. Les intervenants ont en effet appelé à la mise en évidence des principes et des valeurs d'ordre éducatif, moral et cognitif du soufisme en vue d'apporter des solutions aux problématiques qu'affronte l'humanité, notamment les dangers de division et de choc inter-civilisationnel.

Dans une déclaration à la MAP, le directeur de cette rencontre, Moulay Mounir El Kadiri Boudchich a estimé que les chercheurs sur l'histoire du Maroc constatent la forte présence du soufisme dans la vie des Marocains à travers les rôles, les missions mémorables de ses adeptes et de ses zaouias.

De nos jours, le Maroc peut se prévaloir d'une expérience singulière de brassage interculturel tout au long de son histoire millénaire et de complémentarité entre les composantes de son identité nationale et religieuse. Un atout qui lui a permis de se positionner en pôle de rayonnement du soufisme en Afrique, en Europe et dans le monde arabe.

aufait avec MAP
Dernière mise à jour : 23/01/2013
sursa:aufaitmaroc.com